Les Mbaru Niang de l'ile de Flores // Indonésie
1 - L'Indonésie nous accueille dans ses milliers d'îles et les différentes cultures propres à chacune d’entre elles. Après Java et Sumba, nous poursuivons notre voyage dans ces eaux où se rencontrent l’océan Indien et le Pacifique. -
2 - Nous partons pour Florès, une île située à seulement une centaine de kilomètres à vol d’oiseau. Pour réaliser cette courte distance, nous passons deux jours complets à voyager sans arrêt. Passant nos journées dans d'innombrables taxis collectifs, voitures, motos et nos nuits assis dans des bus bondés, ou lorsque nous avons de la chance, allongés sous les étoiles sur le pont de vieux rafiots -
3 - L’équipe de Yori Antar, nous a conseillé de nous rendre dans les montagnes du pays Mangarrai, à l’ouest de l'île. Cet endroit très difficile d’accès aurait permis de préserver une architecture particulière. Les portugais qui avaient colonisé l’île, trouvaient l’architecture traditionnelle de Florès trop primitive et insalubre et décidèrent de l’éradiquer. Ils ne découvrirent jamais l'accès à cet endroit reculé. –
4 - Après ce long voyage fait de multiples transports, nous enfonçant de plus en plus dans les terres de Sumba, nous arrivons au bout de la route. D’après les explications de Yori, 4 heures de marche et 900 mètres de dénivelé à travers une épaisse jungle nous séparent encore du village. –
5 - Sous la pluie, un sentier difficile nous mène à 1200 mètres d’altitude. Après nous être débarrassés de quelques sangsues accrochées à nos chevilles lors de passages boueux, nous nous redressons et admirons face à nous, le magnifique village perdu sur les flancs de montagnes embrumées. -
6 - Les sept maisons qui constituent le village de Waerebo, appelés Mbaru Niang, semblent venir d’un autre monde. Elles ont une base circulaire faite de bois et de bambou, et s’élèvent en un cône de chaume. Ce toit vient se soulever à l’entrée comme une légère robe au vent, pour laisser apparaître la porte de la maison. –
7 - Leur forme circulaire est un symbole de l’attachement des villageois à leurs terres. Les rizières en forme de toiles d’araignées que nous avons rencontré plus tôt sur le trajet en témoignent -
8 - En arrivant, le chef du village nous invite dans la plus grande maison du village composée de 3 étages et posée sur des pilotis. Au rez de chaussée se trouvent les pièces de vie, l’étage du dessus sert au stockage des biens et des récoltes. Et enfin le dernier étage est dédié aux esprits des ancêtres. La maison a donc aussi une fonction de lieu spirituel. -
9 - Nous disons une prière suivie par quelques tambours avec le chef du village pour bénéficier de la protection des ancêtres. -
10 - La maison est constituée d’un grand espace central où les familles se réunissent, cuisinent et dînent ensemble. Cet espace est entouré de huit petites pièces appartenant respectivement à chacune des familles vivant dans cette grande maison. Le sens de la communauté et du vivre ensemble sont indissociables de la culture Mangarrai. -
11 - Nous rencontrons Marcellus, un jeune Mangarrai parlant bien l’anglais. Nous nous lions de sympathie et il nous fait naturellement visiter les environs. Ici il nous présente son père dans les cultures de café entourant le village -
12 - Les Mangarrais cultivent principalement le café, la vanille et le cacao et descendent régulièrement à pied lourdement chargés, vendre leurs récoltes en échange de quelques produits de la ville. -
13 - Les enfants du village, très farceurs, nous suivent partout. -
14 - Dès les premiers rayons de soleil, le café fraîchement cueilli est étalé sur la place centrale pour sécher pendant quelques semaines avant d’être torréfié -
15 - La femme de Marcellus nous invite à boire son café et en torréfie quelques kilos à ramener dans nos sacs à dos. -
16 - Les femmes du village préparent le repas du soir. Du riz, quelques légumes et du poulet.-
17 - Antoine prenant son repas accompagné d’un nouveau compagnon. -
18 - Après une nuit agréable passée dans une des Mbaru Niang, nous nous réveillons avec une lumière magnifique caressant les toits de chaume, et bercés par une agréable odeur de café -
19 - Tous les occupants du village se réveillent progressivement, certains se réchauffent au soleil de la fraîcheur de la nuit. -
20 - Le chef du village dans son ikat traditionnel est assis sous le poteau principal de la grande maison dans un silence contemplatif. -
21- Les enfants encore trop jeunes pour aller à l’école aident leurs parents, pendant la journée. Ils évoluent en toute insouciance dans leur paysage natal lequel nous parait si différent. -
22 - Nous repartons dans l’après midi, posant un dernier regard sur cette trace unique d’un riche passé. -
23 - Nous reprenons la mer, d’autres splendeurs indonésiennes nous attendent sur la route de notre retour vers Jakarta. -
24- Notre chemin nous permet de croiser lesîles Komodo et leurs légendaires dragons. Comme les différentes architectures de cette région du monde, cette espèce animale ne se trouve uniquement sur ces îles Komodo Leur puissance et leur vitesse sont impressionnantes. Ce varan de 3 mètre de long, est charognard et cannibale. -
25 - De retour sur l'île de Java, nous découvrons au lever du soleil les régions volcaniques de l'île. -
26 - Nous voilà sur les bords du cratère du Kawah Ijen. D’un coté, une mer de nuage d’où l’on voit dépasser les sommets d’autres volcans, de l’autre, le cratère en intense activité fumerollienne. -
27 - Ces fumerolles permettent un important dépôt de soufre qui est extrait. Ici, un des nombreux forçats descendant le volcan, sur son épaule est lesté de plus de 20 kilos de ce minerai. -
28 - Les fumerolles sont toxiques, nous portons des masques à poussières mais qui ne servent pas à grand chose tant l’air est asphyxiant. -
29 - Au fond du cratère, on récolte le soufre d’une belle couleur jaune. Lorsque l’on est pris dedans, nos yeux se mettent à pleurer et nos poumons se remplissent d’une fumée épaisse et acide. Il n’y a rien à faire sinon le supporter et espérer que le vent tourne. -
30 - Le cratère est rempli d’eau de pluie ; les dissolutions des gaz volcaniques lui donnent sa couleur laiteuse et bleu turquoise. C’est le lac le plus acide de la planète. L’Indonésie nous a offert une diversité de cultures, de paysages et d' architectures exceptionnelles. Nous sommes bientôt sur le chemin du retour, l’esprit emplit de toutes ces richesses. -
Actualités :
8 Aout, 2014